Voyage dans le temps des jeunes des deux rives
Sur les traces des dynasties des Almoravides et des Almohades
Lancé conjointement par l'Institut des études hispano-lusophones de
l'Université Mohammed V-Agdal, la Fondation espagnole «L'Héritage
andalou», l'ambassade d'Espagne au Maroc à travers les services
d'éducation
le projet «Voyage culturel» a fêté son ultime étape qui s'est déroulée à Rabat en présence d'Oumama Aouad (directrice de l'IEHL), de José Crespo Redondo (conseiller d'éducation à l'ambassade d'Espagne au Maroc), de Nohma Ben Ayad, d'Achouak Chalkha (chercheurs à l'IEHL) et des jeus des deux rives ayant bénéficié de ce voyage historique.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet de la «Mise en place de l'itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades au Maroc». Un projet, symbole du patrimoine partagé entre l'Espagne et le Maroc, qui vise aussi à renforcer le dialogue culturel entre les deux pays et à développer l'esprit de cohabitation et de bon voisinage entre nos deux peuples.
Au-delà de ses dimensions touristique et culturelle,cette activité estime par son apport sensibiliser nos jeunes, quiconstituent la relève de demain, à l'importance du patrimoine culturelpartagé et et aux valeurs de paix, de tolérance et de respect de l'autre. « Cette rencontre est la dernière étape après les deux voyages effectués respectivement en Espagne, puis au Maroc. C'est aussi la première phase d'un projet très ambitieux qui consiste à créer et à reprendre les chemins historiques des grands personnages de ces deux dynasties et en faire des itinéraires touristiques sur une base culturelle profonde», précise Oumama Aouad, ajoutant que cette démarche s'inspire fortement de ce qui a déjà été réalisé en Andalousie par la Fondation «L'Héritage andalou» pour toute l'époque andalouse.
«C'est, en effet, à travers la jeunesse qu'on peut récolter des résultats positifs. A mon avis, il faut donner la parole aux jeunes qui vont prendre prochainement la relève, en leur inculquant l'esprit des valeurs, pouvant aboutir à un rapprochement des peuples des deux sociétés.», affirme O. Aouad.
José Crespo Redondo a appuyé, quant à lui, sur le fait que l'histoire riche et commune entre les deux pays parle d'elle-même. Pour cela, il a fait allusion aux paroles de Feu S.M. Hassan II à travers lesquelles il affirme que le Maroc et l'Espagne sont deux pays dont le destin est de se comprendre. “L'utilisation du mot ‘'destin'' est très significative”.
Comme il a appelé les jeunes à ne pas terminer ce voyage à Tanger, mais que ce soit un départ pour une nouvelle phase dans les relations entre les jeunes des deux rives, surtout après ce beau périple passé ensemble. En effet, ce voyage de part et d'autre a énormément marqué les jeunes sélectionnés, du fait de ses intérêts historique, culturel et social.
«C'est une riche expérience dans la mesure où il y a un échange culturel entre les deux rives de la Méditerranée. C'est important que les Espagnols connaissent un peu le Maroc, comme nous, nous connaissons l'Espagne», nous confie Kamria Abbadi, jeune lycéenne faisant partie du groupe marocain. Sa collègue espagnole, Victoria Duran Vera, n'en était pas moins satisfaite de cette initiative.
«Nous avons constitué ensemble un seul groupe et nous avons appris beaucoup de choses qu'on ignorait auparavant. Depuis le départ, il y a eu un bon contact entre nous et tout s'est bien passé dans une bonne harmonie», déclare la jeune Espagnole. Après ce premier voyage fructueux, l'Institut des études hispano-lusophones est en train d'éditer un guide culturel sur l'itinéraire des Almoravides et des Almohades au Maroc avec la collaboration d'éminents chercheurs. «Ce guide servira aussi bien sur le plan touristique que culturel. Il peut être lu également comme un livre d'histoire. Il sera traduit en plusieurs langues, dont l'arabe, le français, l'espagnol et l'anglais, en le plaçant un peu partout suivant le parcours de cet itinéraire du Nord au Sud du Maroc.
Un travail de longue haleine que nous avons élaboré en partenariat avec l'Office national du tourisme», déclare O. Aouad.